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dimanche 9 décembre 2007

les prouesses techniques de l'argile

Les fameux potiers de la vallée de Katmandou doivent changer avec le temps.Article d’Alexandra Alter publié dans le Nepali Times.
Traduit de l’anglais par Corinne Lachenal.

La communauté des potiers de la vallée de Katmandou n’utilise pas les élégants tours de potiers que la plupart d’entre nous s’imaginent. Ils utilisent de vieilles roues emplies de béton qui peuvent peser jusqu’à 100 kilos. Démarrer la roue est si laborieux que c’est le seul aspect de la poterie auquel les femmes de Thimi de participent pas. Les hommes font tourner ces roues improvisées avec une perche à une allure frénétique jusqu’à ce que la roue tourne assez vite pour qu’ils puissent tourner deux ou trois pots en environ cinq minutes. “Il est incroyable que les pots soient aussi symétriques. Ils sont tournés si rapidement et la roue est si instable et imprévisible,” dit Ani Kastan, un potier américain qui étudie les méthodes potières à Thimi. Des pots plus grands comme ceux utilisés pour stocker la bière de riz sont d’abord fabriqués à partir d’un amas de terre puis battus en douceur avec une batte.
Lorsque les pots sont terminés, ils sont mis à sécher au soleil puis cuits dans des fours communautaires qui sont construits et détruits tous les quatre jours. Les pots de chaque atelier sont amenés sur la place du village (nommée la place des potiers d’ailleurs) où ils sont empilés, recouverts de paille et de cendres puis cuits dans une sorte de feu fumigène. Le nuage de fumée et de cendre s’élève à travers les rues de la ville. Lorsque le feu est apaisé et la cendre balayée, les pots sont laissés à refroidir. Il est commun que certains pots soient détruits pendant le processus de cuisson.
Tulisi Bahadur, aujourd’hui âgé de 70 ans, est rentré dans la poterie familiale à l’âge de 12 ans mais déclare qu’il a aprris l’art de la poterie beaucoup plus jeune. Comme beaucoup des enfants de Thimi, il a commencé tout petit à faire des pots, jouant avec la terre et imitant son père. Aujourd’hui, lui et sa femme Chinimaya tiennent l’atelier de poterie de son père au premier étage de leur maison où ils passent de longues heures à tourner des pots.
Mais de leurs quatre enfants, seule leur fille a choisi de faire perdurer l’affaire familiale. Leurs trois fils ont déménagé à Katmandou pour travailler. Même leur fille travaille maintenant dans l’atelier de son mari, laissant le couple sans personne à qui transmettre leur atelier. “J’espérais que tous mes enfants deviendraient potiers mais je ne voulais pas interférer avec leurs souhaits,” nous dit Tulisi Bahadur.
Presque tous les habitants de Thimi qui appartiennent à la caste neware Prajapati des potiers disent que leur métier remonte loin dans leur lignée. Mais des 8000 Prajapati estimés qui vivent aux alentours de Thimi, seulement 2000 revendiquent cette profession aujourd’hui. Les autres, comme les fils de Bahadur Prajapati, sont allés chercher un travail plus lucratif à Katmandou en tant que chauffeurs de bus ou de taxi, serveurs ou ouvriers en usine, laissant beaucoup d’ateliers familiaux de poterie sans héritier. Le taux élevé de renonciation au métier de potier est déconcertant mais en aucun cas surprenant. Les potiers de tout le Népal travaillent très dur pour une compensation économique faible. La plupart des potiers de Thimi adhèrent aux méthodes traditionnelles ardues dans lesquelles chaque aspect de la production de poterie est entièrement manuel – du mélange de la terre à l’alimentation du tour de potier en énergie. Des environ 1000 ateliers de Thimi, seulement quatre ou cinq utilisent la technologie moderne de fabrication comme des tours électriques ou des fours à kérosène.
Puisqu’ils n’ont pas assez de terre pour cultiver leur propre nourriture, beaucoup de potiers vont dans les fermes lorsque le riz et le blé sont récoltés, vendant des pots de stockage pour le grain. Ils font juste assez de bénéfice pour survivre. “Je vais à Katmandou vendre des pots quand je n’ai plus d’argent,” explique Tulisi Bahadur. Mais même cela reste un défi aujourd’hui. Peu de Népalais sont intéressés par les pots de terre lorsqu’ils peuvent acheter moins cher des pots de plastique ou de métal fabriqués en masse et qui durent plus longtemps.
Avec de telles entraves à leur gagne-pain, il n’est pas étonnant que tant de potiers de Thimi aient abandonné leur vocation ancestrale. “La poterie est une profession très difficile aujourd’hui. C’est beaucoup de travail pour peu d’argent,” affirme Santa Kumar Prajapati qui possède Thimi Ceramics. Santa Kumar et son frère Laxmi Kumar se sont rendus compte tôt que les obstacles auxquels devaient faire face les potiers de la vallée pour la production et le marketing de leur poterie ne pouvaient qu’augmenter. Ils ont alors fondé Thimi Ceramics en 1985, l’un des premiers ateliers modernes de la ville. Evoluant avec le temps a permis à Santa Kumar et Laxmi Kumar d’être novateurs – et remarquablement productifs. En plus des tours électriques et des machines à mélanger la terre, les frères possèdent l’un des quelques fours à kérosène de la région qui peut cuire jusqu’à 3000 pièces de poterie vernie en une fois. Contrairement aux fours traditionnels utilisés par la plupart des potiers de Thimi, la température des briques du four est réglable, permettant aux céramiques d’être d’abord cuites à basse température puis recuites à 1000 degrés après avoir été vernies. La technique de double cuisson fond le vernis et assure que les céramiques sont résistantes. “Les Népalais ne veulent pas payer pour des pots qui se cassent facilement. Les potiers doivent trouver de nouvelles méthodes,” croit Santa Kumar.

Garder les procédures traditionnelles n’est pas toujours une mauvaise chose – comme attraction touristique sur la place des potiers de Bhaktapur, est un atout avéré. Mais les quelques touristes qui visitent Thimi ne ramèneront certainement pas chez eux un énorme récipient à eau. Mais comme Santa et Laxmi Kumar l’ont découvert, les méthodes traditionneles et modernes peuvent être mélangées pour produire des objets aussi esthétiques que pratiques. Combinant les modèles classiques avec la technologie moderne de vernissage, les deux frères créent constamment de nouveaux modèles d’articles de table, de céramiques de jardin et pièces décoratives qui sont vite raflées par les hôtels, les restaurants et les étrangers.
(…)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je suis la personne qui as écrie plusieurs fois, mon prénom est Anne, et comme j'avais depuis 2000 un email a anne.rose, j'avais donc prie comme pseudo anne rose et ses juste une fois que je suis allée voir si ma premier page avait été publier que j'ai découvers votre pseudo !

j'ai changer j'ai mis anne brunner le nom d'un ami qui partage avec moi l'amour de l'himalaya, d'alexandra david neel dont je viens de parler, de parrainé un enfant, j'en parle aussi, et du népal, tibet, le monde également ;

j'aime la peinture, je me soigne avec des plantes, de l'argile, bref beaucoup de choses dont vous parler

je n'ai pas 30 ans mais 52 ans et demi et c'est mon prmier blog

merci pour vos pages trés biens faites et interessantes ;

que votre journée vous ois heureuse ; anne